KHAMMÈS

KHAMMÈS

KHAMMÈS

Contrairement à une opinion fortement enracinée, le khammès, ou khamm s (de l’arabe khams : cinq), n’est pas un métayer, mais un ouvrier agricole embauché saisonnièrement et rémunéré pour l’essentiel en nature. Il ne peut être considéré comme un exploitant agricole, car il n’a aucune initiative dans des domaines tels que la marche des travaux, le choix des cultures, la répartition de celles-ci entre les parcelles. Il travaille selon les directives et sous le contrôle du propriétaire, toujours présent. Ce dernier possède tous les moyens de production, c’est-à-dire la terre, l’attelage, la semence, et assure tous les frais d’exploitation. Le khammès fournit sa seule force de travail, pour laquelle il reçoit le cinquième de la récolte. Le khammessat est une institution en voie de disparition, car il est officiellement interdit par les États d’Afrique du Nord.

khammes

n. m. (Maghreb) Métayer qui est payé au cinquième de la récolte.

⇒KHAMMÈS, subst. masc.

En Afrique du Nord, métayer recevant le cinquième des revenus du domaine qu'il cultive. L'Algérie (...) cherche à améliorer sa production laitière (...) [mais] le recrutement des vachers s'avère difficile, car le métier est jugé méprisable par rapport à celui de khammès (WOLKOWITSCH, Élev., 1966, p. 38).

Prononc. : [] (Lexis 1975). Étymol. et Hist. 1847 khammas (A. COCHUT, De la colonisation de l'Algérie ds R. des Deux Mondes, 15 avr., p. 266); ca 1902 khammès (Gde Encyclop., t. 31, p. 474b, s.v. Tunisie). Empr. à l'ar. d'Afrique du Nord « id. », dér. de hamsa « cinq » (DOZY t. 1, p. 405 b; LANLY, p. 78).

khammès [kamɛs] n. m. invar.

ÉTYM. 1847, khammas, A. Cochut, in T. L. F.; mot arabe maghrébin, de l'arabe hamsa « cinq ».

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♦ Au Maghreb, Métayer percevant le cinquième des revenus de la terre qu'il cultive.

Encyclopédie Universelle. 2012.